Créer une complicité avec son adolescente de 13 ans
À l’arrivée de l’adolescence, j’ai vu ma fille de 13 ans changer. Ce n’était plus tout à fait une enfant, mais pas encore une adulte. Un entre-deux parfois déconcertant. Le ton qui monte, les portes qui claquent, les silences prolongés… Et en même temps, ce besoin constant de repères, d’écoute et de présence.
Comme beaucoup de mamans, je me suis demandé : comment garder (ou retrouver) une vraie complicité mère fille à cette étape si particulière ? Comment continuer à construire une relation solide, même quand l’adolescente semble se fermer comme une huître ?
Dans cet article, je vous partage mon expérience, mes erreurs, mes ajustements. Pas de recette magique, mais des pistes concrètes, bienveillantes, et surtout accessibles.
Comprendre les bouleversements de l’adolescence
Avant de vouloir créer du lien, j’ai appris à comprendre ce qu’elle vivait. À 13 ans, une adolescente traverse une période intense : changements hormonaux, remise en question de l’autorité, construction de l’identité, recherche d’indépendance… Tout se bouscule dans sa tête et dans son corps.
Cela peut expliquer l’irritabilité, le repli, les réactions excessives. Non, elle ne me déteste pas. Elle cherche simplement sa place. Comprendre cela m’a aidée à moins prendre les choses personnellement, à rester ancrée, même quand l’ambiance était électrique.
Et surtout, cela m’a donné envie de redevenir une alliée, pas un juge.
Créer des moments simples mais vrais
La complicité mère fille ne se décrète pas. Elle se construit. Un regard, une attention, une activité partagée… Parfois, il suffit de peu pour que le lien se renforce.
Voici ce que j’ai mis en place :
- Une soirée « séries » par semaine, rien qu’à deux
- Des trajets en voiture sans téléphone, pour discuter
- Des balades improvisées, sans agenda ni objectif
- Des moments où je lui demande simplement : « Et toi, ça va ? Vraiment ? »
Ces moments ont été essentiels. Parfois silencieux, parfois riches en confidences, mais toujours sincères.
Et si vous avez besoin d’inspiration pour créer ce type de moments, je vous invite à découvrir mon article sur les petits rituels mère-fille, qui peut vous donner de jolies idées.
Adopter une posture de guide, pas de contrôle
À 13 ans, ma fille veut se sentir libre. Mais elle a aussi besoin de repères. Mon rôle, je l’ai compris, n’est plus de tout décider pour elle, mais de l’accompagner dans ses propres choix. Lui montrer que je suis là, que je l’écoute, même quand je ne suis pas d’accord.
Cela m’a demandé un vrai lâcher-prise. Laisser mon adolescente s’habiller comme elle veut (ou presque), faire ses propres erreurs, dire non parfois… sans couper la communication.
J’ai aussi appris à poser des limites claires mais bienveillantes. Parce que la complicité n’exclut pas l’autorité, au contraire. Elle repose sur une confiance mutuelle, que l’on construit pas à pas.
Dire, écouter, et parfois… se taire
La parole est une clé essentielle. Mais l’écoute l’est encore plus. J’ai appris à ne pas interrompre, à ne pas corriger, à ne pas toujours répondre. Juste écouter. Et parfois aussi, accepter de ne pas tout savoir.
J’ai aussi osé parler de moi, de mes erreurs, de mes souvenirs à son âge. Pas pour me comparer, mais pour humaniser notre relation. Pour lui montrer que moi aussi, j’ai douté, pleuré, cherché.
Et parfois, c’est dans le silence qu’on se retrouve. Dans un câlin volé, un clin d’œil complice, un geste de tendresse.
Créer une vraie complicité avec son adolescente de 13 ans, c’est un chemin. Parfois sinueux, souvent imprévisible, mais toujours précieux. Ce n’est pas une relation parfaite qu’on cherche, mais une relation vivante. Avec des hauts, des bas, des ajustements constants. Et surtout, beaucoup d’amour.
Ce que j’ai compris, c’est que ma fille n’attend pas de moi que je sois parfaite. Elle a juste besoin que je sois là. Disponible. Authentique. Présente.